Sur scène, douze personnes forment une ligne d’horizon, au lointain : quatre citoyens, quatre danseurs, quatre musiciens. À jardin, un micro sur pied. À cour, des instruments en tout genre. Au centre, un tapis de danse. Pendant l’entrée du public, on se prépare, on s’échauffe, on échange quelques mots, on salue ceux qui s’assoient dans le gradin.
En régie, un créateur lumière a préparé une gamme d’états lumineux : des atmosphères marquées, distinctes les unes des autres. En coulisses, des ventilateurs et des machines à fumée.
Une fois le public installé, le maître de cérémonie expose brièvement le processus de création de Dance Me Please Play Me.
Trois paniers contiennent chacun quatre billets. Premier panier : citoyens. Deuxième panier : danseurs. Troisième panier : musiciens. Sur chaque billet est inscrit le prénom des participants.
En tirant au sort trois billets, on compose le premier trio citoyen/danseur/musicien.
Une fois le trio composé, le premier citoyen raconte un souvenir d’enfance.
Les artistes qui lui sont associés prennent des notes à mesure que le récit se déploie.
Cinq minutes de concertation publique entre danseur, musicien et créateur lumière, le temps de confronter les intuitions et d’offrir un cadre à l’improvisation à venir. Chaque artiste partage avec les autres un croquis de l’étape suivante. On peut faire des essais, dans la lumière brute, comme un brouillon à vue. Quand les cinq minutes sont écoulées, les artistes se rassemblent et l’improvisation peut commencer.
Le danseur traduit, transpose, évoque le souvenir conté en mouvements dansés, dans l’état lumineux choisi par le créateur lumière et la musique improvisée par le musicien. L’improvisation dure de trois à dix minutes.
Elle peut impliquer les autres artistes au plateau, si le danseur en charge de l’improvisation le propose.
De trio en trio, la création est libre, à nu, à cru.