Dark Party

Regagner un peu d’obscurité à travers une heure de danse sous les étoiles. Une fête dédiée à la Voie lactée.

Du fait de la pollution lumineuse, la Voie lactée n’est désormais visible que par un tiers de l’humanité. La nuit est entrée en crise ; l’obscurité s’est raréfiée. Des associations s’engagent dans la création de parcs aux étoiles, de réserves de ciel étoilé. Les Nations Unies discutent de l’opportunité de classer le ciel étoilé « patrimoine commun de l’humanité ». L’observation du ciel étoilé est, depuis l’origine de notre espèce, une expérience existentielle. La lumière artificielle excessive nous a privés massivement de cette expérience.

Le dispositif Dark Party propose de renouer avec la nuit par l’observation guidée, la musique, la poésie et la danse.

Vous partez en autocar, sans certitude sur votre destination. Après une trentaine de minutes de route, vous descendez en pleine nature. En cortège, vous marchez jusqu’à la clairière.

Loin du bruit et des lumières de la ville, un quatuor vous accueille, composé d’un astronome, d’un comédien, d’un musicien et d’un DJ. Une centaine de transats sont installés autour d’un piano. Vous vous installez confortablement.

C’est d’abord le piano ou la guitare qui est au centre de l’attention ; le piano et le ciel. Fauré, Chopin, Schumann ou Debussy : on vous joue un nocturne.

L’auteur-performeur partage un texte sur la nuit, écrit pour l’occasion. Sa voix résonne dans la clairière. L’astronome lui emboîte le pas. Il oriente le regard, invite à scruter les constellations, parle des étoiles et du temps, des distances et des trous noirs.

Puis les nocturnes au piano alternent avec le texte de l’auteur ; on se perd dans la musique et dans les étoiles.

C’est l’astronome qui conclut cette première partie de la soirée, en vous invitant à distinguer la lumière nécessaire de la lumière excessive.

C’est le DJ qui entre en scène maintenant, dans l’obscurité parfaite. Il débute un set qui revisite les nocturnes classiques sur un mode électronique. On danse sans tout à fait s’en rendre compte sur Debussy et Liszt, sur Fauré et Chopin.