Carton Noir

Chaussez vos crampons, prenez vos banderoles, tous en short, pour revivre comme on n’a jamais vécu un match de foot de légende.

Avez-vous déjà pensé à regarder la Nuit de Séville de 1982 sans écran – eh oui, sans écran ! – dans le noir complet ? L’Argentine-Belgique de 1986 ? La remontada barcelonaise de 2017 ?

Carton Noir permet aux footeux abstraits, aux sportifs imaginatifs, comme à ceux que le football laissent froids, de revivre les grandes heures du football dans une liesse sans écran plat, en offrant aux grands matchs un écrin de poésie.

Voix, cris, moments de joie ou d’abattement, tentatives qui passent de peu à côté, buts en pleine lucarne, commentateurs en feu…

Chaque match à l’affiche est concentré sur quarante-cinq minutes de temps forts et de mi-temps, auxquelles s’ajoutent un quart d’heure de prolongation écrit par un auteur qui lit dans le noir un texte écrit pour l’occasion : arrêt sur image, rebond, digression.

La bande-son du match, comme le texte de l’auteur, sont mis en musique par un musicien-créateur sonore invité.

Un temps additionnel, pour la mémoire et pour l’imagination.

 

Ce dispositif fait partie de COSMOBLACK, un ensemble de performances et de rencontres qui se déroulent dans le noir intégral. Entrer dans COSMOBLACK, c’est vivre la scène en l’écoutant et découvrir une autre attention aux œuvres, une concentration oubliée, une profondeur des sens que seule connaît la nuit. Le lieu dévolu au regard devient alors lieu de l’écoute, le corps exposé devient corps pressenti. Ce qui est d’ordinaire donné à voir ici est donné à entendre, dans une intimité propice à la confidence, au risque intérieur, au dénuement, à la radicalité.
Une nouvelle façon d’aller au théâtre.